samedi 21 avril 2007

Bonheur = Diversité + Utopie


Grand, petit, blonde, homo, pas beau, gros, a fait des enfants, vieux, handicapé, bègue, bronzé, la diversité de l’espèce humaine est sans fin mais si vous rajoutez le mot "trop" devant chacun des adjectifs qui précédents vous obtenez une liste non exhaustive des critères de discrimination (ok blonde ça se discute ;-).
Discrimination à l’embauche, discrimination pour trouver un logement, pour entrer en soirée, difficultés pour s’habiller, pour prendre les transports. Si vous ne correspondez pas exactement aux standards d’une sorte d’idéal de société… la vie est plus dure ! Et dire que si nous continuons comme ça, dans quelques temps seuls les avatars de Second Life et les mannequins "Photoshop" respecteront les critères…
Et si le "standard" était d’être comme on est… ok, ok, c’est l’utopie qui revient au galop (mon médecin m’a confirmé que c’est une maladie chronique mais pas létale alors…)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Gaëlle,
Dure réflexion aujourd'hui. Je n'ai pas à ma disposition les tenants anthropologiques, historiques, psychologiques... hic ! A ça y est, j'ai attrapé le hoquet. Je disais donc :c'est pas facile la question de l'ident..hic!..ité. Hic !
Pourtant la solution à la discrimination ne doit pas être si éloignée ou inaccessible que ça: je me demande ce qu'il en est chez les non-voyants de la discrimination. Nous avons des yeux pour voir, on peut peut être les fermer plus souvent pour apprendre à regarder.Aveugle un propriétaire refuserait-il son appartement à un locataire candidat parce qu'il est noir ?
Je me pose une question: la guerre est elle possible sur une planète de non-voyants ?

Et chez les muets ? la parole engage tout le corps. Voir devient aussi écouter. La discrimination existe t elle dans l'art ? Je pense à ça car une peinture, une sculpture que l'on regarde, que l'on touche,c'est parfois un peu comme une musique que l'on écoute (voir/écouter).Les sourds et muets ne font-ils pas de la parole un art ? Grand, petit, blonde, homo, pas beau, gros, vieux, handicapé, bègue, bronzé que dit l'art pictural de tout ça ? (Jean Dubuffet, Dhôtel nuancé d'abricot; Alberto Giacometti, Homme marchant;...).Je le répète je n'ai pas tous les tenants de la question identitaire qui se rapproche pour moi du problème discriminatoire. Mais ce que j'essaie de dire c'est que le regard ça s'éduque, ça se développe, ça n'est pas qu'une question visuelle (Je sens que cette problématique du regard peut glisser sur l'idée du voyage mais je n'ai pas envie de franchir cette passerelle ici).

"Et si le "standart" était d'être comme on est...", j'ai un poème qui date de 2004 qui pourrait peut être apporter une alternative à tes trois points de suspension:

"Tableau noir, craie blanche
Et s'il se refusait l'un à l'autre,
Qu'en serait-il de cette histoire?
Qu'est-ce qu'un tableau ?
Qu'est-ce qu'une craie ?
L'un et l'autre exaltent leur identité propre.
Réflexe identitaire, conflits préliminaires,
L'écriture les sublime,
Dans une identité commune.

Conclusion: partager une identité commune ce n'est pas perdre la sienne propre mais en créer une plus riche."

Fin du poème.
A bientôt.